Temps de préparation, Mode de calcul

Le temps de préparation est calculé selon un barème qui est indiqué dans la convention collective.

C’est une sorte de forfait qui s’adapte au volume avec un temps pré-quantifié.

Rappelons que le temps de préparation institué par cette convention intègre :

– mise en place du chantier ;
– saisie des documents composant la poignée ;
– tassement des documents de la poignée ;
– mise en tas des poignées ;
– ligaturage ;
– évacuation des poignées constituées et ;
– approvisionnement (réassort) du plan de travail.

Une partie du territoire non concernée

Sur une partie du territoire, les poignées sont préparées par des machines et généralement mis à disposition des distributeurs en début de semaine afin qu’elles soient directement distribuées.

Des projets de développement de cette préparation mécanisée existent pour les zones de Bordeaux Toulouse, Nantes par exemple.

Pour l’autre partie du territoire, ce sont des distributeurs qui assurent la préparation, généralement à domicile.

Un calcul du temps de préparation “à la seconde”

Le temps octroyé est de 1,56 seconde par document jusqu’à 4600 documents puis de 1,71 seconde de 4601 à 6700 documents et enfin de 2 secondes au delà de 6701 documents.

Par exemple, si un secteur présente 1000 boites à lettres, et qu’il y a 10 documents différents à distribuer, il y aura donc 10 000 documents à manipuler.

Pour les 4600 premiers, le temps accordé sera de 1,56 * 4600 = 7 176 secondes soit presque 1 heures 59,

puis du 4601ème documents au 6700ème documents soit 2099 documents * 1,71 = 3 589 secondes soit 59 minutes,

et enfin à compter du 6701ème jusqu’à 10 000 documents, soit 3299 documents * 2 = 6598 secondes soit 1,83 heures soit 1 h 50.

Le temps total serait donc, pour cette exemple, de 4 heures 48.

En fait, l’augmentation du temps par document au fur et à mesure de l’augmentation du nombre de document vient compenser la fatigue qui intervient pendant la préparation.

Petite précision à noter, ce temps est calculé pour l’ensemble de la feuille de route et pas par secteur, ce qui provoque un léger avantage puisque le nombre de documents est globalisé pour plusieurs secteurs et permet d’atteindre les 2 secondes par document plus rapidement.

Avec la mise en oeuvre du dispositif de badgage du temps de préparation, le règle de calcul de ce temps est (malheureusement) restée la même.

Ce dispositif, qui incite, pour le moins, à accepter ce temps, n’a donc pas d’incidence sur le mode de calcul. Le distributeur ne peut déclarer que 5% de temps en plus soit 3 minutes par heure.

Pour plus de précisions, vous pourrez trouver dans les documents mis à votre disposition sur ce site, la partie de la convention collective qui concerne la préparation.

Ce document est également disponible en cliquant ici

Un temps presque toujours contesté

Vous êtes nombreux à vous plaindre du temps octroyé pour cette tache.

Du moins, ceux qui pratiquent encore ce travail, puisque de nombreuses agences reçoivent les documents déjà préparés par des machines sur des plate-formes spécialisées.

Il faut rappeler que la préparation manuelle représente 30 à 40% du temps total.

Régulièrement, nous sommes donc confrontés à des distributeurs qui mettent plus de temps que le temps accordé, mais nous heurtons, dans ce domaine, au problème de la mesure et du contrôle du temps de travail, qui est beaucoup plus compliqué à gérer pour un travail réalisé au domicile.

L’organisation du lieu de travail est essentielle et tout le monde n’a pas la place et le mobilier suffisant pour avoir une installation optimale.

Les méthodes diffèrent aussi selon la formation reçue et bien souvent, du simple fait de l’absence de formation.

L’empilage par prélèvement à deux mains sur 2 ou 3 hauteurs semble être la méthode la plus efficace mais nécessite une certaine habitude.

Certains distributeurs qui préfèrent insérer les documents dans un autre pour désencarter au moment de la distribution perdent beaucoup de temps.

Bref, chacun sa manière, et tout le monde n’arrive pas à rentrer dans le temps pré-quantifié, ceux qui y arrivent sont des exceptions et des spécialistes de la fonction, mais ils existent.

Alors, comment contester le salaire versé à ce titre ?

Le demandeur aura à prouver qu’il réalise un temps supérieur et le défendeur aura beau jeu de montrer un salarié qui arrive à réaliser un temps conforme à la demande, voir inférieur.

Il s’agit alors d’apprécier si le salarié est défaillant ou si l’exemple pris par l’employeur est réalisé par un distributeur anormalement performant !

La encore, comme pour d’autres domaines, le problème est pris à l’envers grâce à une interprétation que l’entreprise a pu faire rentrer dans les esprits de ses salariés.

Il n’y a que cette entreprise qui peut affirmer que le distributeur réalise un temps trop élevé, et, de ce fait, ne le payer qu’au temps qu’elle impose.

Imaginez la même chose pour un nouvel ouvrier qui doit poser des tuiles.

Si il pose 100 tuiles à l’heure, et qu’il travaille 8 heures, l’employeur lui paiera 8 heures. Cela parait normal.

Si le lendemain, l’employeur lui dit que ses collègues posent 120 tuiles, il va lui expliquer comment travailler, comment s’organiser, et donc, le former pour qu’il puisse atteindre un standard de production conforme.

Si le salarié n’y arrive pas, l’employeur pourra en tirer les conséquences mais ne décidera pas de le payer 7 heures parce qu’il est plus lent qu’un autre.

C’est pourtant ce que décide Adrexo en limitant la rémunération sans apporter la moindre aide pour l’organisation et la formation des salariés qui s’apprennent seuls à travailler sans être guidés dès le début.

Adrexo considère que la performance est innée dans un domaine qui mérite pourtant quelques “bonnes” habitudes.

Reste pour nous, syndicat de salariés, un problème pour rapporter la preuve du temps passé à préparer, temps qui sera donc différent selon chaque personne et par définition difficilement opposable, ce qui est pourtant essentiel en matière juridique.

Ce problème ne pourrait bientôt plus en être un puisqu’une Cour d’Appel vient de condamner Adrexo à payer le temps réel de préparation, après qu’un salarié soit arrivé à prouver le temps réellement passé, à l’aide d’un témoin de confiance, et surtout du fait qu’Adrexo n’avait pas la possibilité d’apporter une preuve contraire.

A notre connaissance, Adrexo n’a pas contesté cet arrêt et formé un pourvoi en cassation.

Le droit impose au demandeur de prouver ces demandes et la jurisprudence demande à ce que celui qui conteste puisse démontrer le contraire, une évolution qui devrait permettre de faire reconnaitre la réalité des choses.

Un exemple d’organisation pour la préparation :

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10 Commentaires

  1. manque en votre exemple le temps des manipulations ! intermédiaire l empilages de document sur une palette dehors en hivers / -5 degrés centigrade je bosse pas dehors mais en ma cuisine de 5 metre carré je doit monter dix marches aussi donc avant je doit amener des paquer sur ma table qui fait un mètre de long 90 cm de large donc j ai max en cinq pub 100 unités de cinq sur mes bras! je fais que 100 paquets en moyenne en une heurs avec toute les manipulation non indiqué ici aussi quand j arrive chez moi du dépôt doit tout décharger sur des palettes bâcher touts car pas de garage auto donc cela me prend en moyenne 1 heures n avons pas tous des châteaux ! et quand jai préparer les documents bien sur les empiler sur une autres palette ma caisse et pas un dépôt adrexo! vos calcul sont iréaliste incomplet en plus il me manque des doigts a une main handicapé 17 pour cent reconnu !pas de bol monsieur ! jai conserver mon texte après je les reprends les instales dans ma petite voiture jai pas un utilitaire de location comme les colis adrexo! et la! le temps vous ne le comptait pas cela devient du vols ou sinon je partir a vide !!! youpy!!!!

  2. BJR JE SUIS EN ARRET DE TRAVAILLE DE 1 JUIN 2022 JE N AI ENCORE PAS TOUCHER LES DEMI JOURNER DE EMPLOYEUR C EST PAS NORMAL

  3. Bonjour,

    Concernant le versement des indemnités repas prévu fin de semaine pour les chauffeurs-livreurs Colis et D2H celui-ci sera-t-il accompagné d’un nouveau bulletin de salaire ou c’est le bulletin de salaire du mois d’Août qui sera modifié ?
    Merci.

    • Bonjour,
      C’est le prochain bulletin d’août qui indiquera ces paniers oubliés

  4. Je compatis avec vous Monsieur Blat , le temps de tout décharger, et en plus stocker et oui , tout le monde n a pas la possibilité de mettre sur plusieurs étages et tout le monde ne vit pas dans un
    Château . Je n ai qu une petite table pour écarter et c est ma table de cuisine , oui , c est de l esclavagisme. Y a pas d autres mots. On est exploités

  5. j’aimerai avoir sous la main ceux qui on pondu cette CC c’est se moquer des gens , une honte , du vol , de l’exploitation de la misère humaine , comment les syndicats peuvent laisser perdurer cette situation ??

    • Bonjour,

      Il faut de situer en 2005 quand elle a été négociée car avant il n’y avait rien et c’était donc un progrès.

      Depuis, avec l’évolution du métier et de l’environnement économique, elle aurait du évoluer, mais cela a été peu le cas.

      La CAT ADREXO n’existait pas encore en 2005 mais les distributeurs de l’époque se souviennent de l’apparition des congés payés, des temps de préparation, d’attente, de déplacement, qui n’existaient pas auparavant.

      Pour vous répondre précisément sur le temps de préparation, il a été calculé par un organisme indépendant qui a travaillé sur ce sujet et a donné des chiffres sur les temps nécessaires.

  6. Madame Chantal comme moi vous travaillez pour une bande d’escrocs , j’attends moi aussi des compléments de salaire depuis avril alors patience et courage .

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