Alors que le week-end s’annonçait et qu’une timide lumière éclairait encore nos campagnes refroidies par les prémices de l’automne, un message vint troubler la quiétude du moment.

Ainsi pourrait commencer l’histoire d’un mauvais roman de gare et c’est dans ce même style que les élus titulaires et suppléants du comité d’entreprise ont reçu un mail vendredi 27 septembre au soir, peu après 18 heures.

Le style ne trompe pas, l’expéditeur n’est pas le seul auteur. Preuve supplémentaire, il y a peu de fautes d’orthographe, ce qui n’est pas coutume. Quoi qu’il en soit, comme d’habitude même à plusieurs ils n’arrivent pas à communiquer proprement.

Ce message est digne de la correspondance des collaborateurs en 1940. Il fait état des mêmes ressorts qui visent à conserver une bonne place auprès de celui que l’on juge ami ou maître, celui qui protège, celui dont on a besoin pour des intérêts personnels, celui qui vous utilise aussi comme marionnette.

Le corbeau dénonce : « J’ai eu des journalistes au téléphone en tant que petit vizir et ils m’ont dit que je n’étais pas le seul à être contacté par les médias. Il y a aussi « celui-là », qui a tout raconté avant moi. Il aurait tout dit, même ce qu’il ne sait pas. J’ai pourtant habituellement cette exclusivité; J’suis surpris, c’est moi qui dit tout d’habitude mais je vais en parler au grand calif ! »

Et il cite le nom de « celui-là », l’accuse d’avoir enfreint une règle de confidentialité et tient à ce que justice soit faite. C’est à dire qu’il soit viré manu-militari, sans procès, pas besoin de réfléchir sinon c’est pas du jeu !

Courageux par procuration, il affirme et signe.

« L’accusé », le « traître » à la patrie Adrexo, a donc dû demander à un juge d’instruction de lui dire s’il avait ou non enfreint la règle et si ce n’est pas le cas, de demander au corbeau de mauvais augure de s’expliquer car calomnier ou diffamer c’est pas beau !

Le délateur zélé, qui est déjà bien empêtré dans d’autres affaires pas très claires du tout, va devoir affûter son argumentation et apporter les preuves de ses assertions. Nous lui indiquons qu’il a encore quelques « dodos » pour s’y préparer, mais qu’il faudra, à un moment ou à un autre, y venir.


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