Tout va bien !
Les réunions ordinaires se déroulent toujours dans des hôtels d’Aix en Provence sur deux jours et toujours également avec des questions assez simplistes sauf quand il s’agit de défendre ses intérêts personnels.
L’entreprise ayant comme chacun sait quelques problèmes de trésorerie, les élus avaient décidé (pas tous…) qu’il appartiendrait au C.S.E. de financer ce déplacement au lieu que cela ne soit fait pas l’entreprise.
Il semblerait que la pratique soit légale si l’entreprise rembourse le C.S.E. qui ne procède alors qu’à une avance, car rien n’autorise le C.S.E. à utiliser son budget pour payer à la place de Milee.
Pourtant, un point du C.S.E. veut le légitimer, et même permettre aux élus un petit dépassement tarifaire :
- Vote du CSE sur la prise en charge des frais de déplacement des élus et RS pour la réunion du CSE des 18
et 19 Juin 2024 sur le budget de fonctionnement du CSE, en application des règles de remboursement du
règlement intérieur du CSE, sans refacturation à l’Entreprise
C’est-à-dire que le C.S.E. paye tout et au tarif plus avantageux qu’il s’est déjà auto-concédé dans son règlement intérieur…
Heureusement, l’entreprise étant aujourd’hui strictement encadrée, elle a repris le paiement des frais relatifs à ce déplacement pour la réunion de ce mois.
Quand on sait que ce sont les mêmes élus qui avaient refusé de basculer une partie de budget de fonctionnement sur le budget des œuvres sociales afin que les salariés puissent avoir un peu plus en fin d’année, on comprend que charité bien ordonnée commence par soit même.
La trésorière en a abandonné sa charge, voyant poindre de nouveaux abus auxquelles elle ne voulait pas être associée.
Concernant, les licenciements à venir, des syndicats poussent pour aller vite… Et “virer” plus de gens que prévu !
Ça tombe bien, c’est aussi l’idée de la direction et de l’administrateur judiciaire.
Sauf qu’à force de ne plus avoir assez de salariés, il y aura moins de chiffre d’affaires, moins de couverture géographique et bientôt plus de salariés du tout.
Sauf aussi qu’à force de virer plus d’employés, il y aura aussi besoin de moins d’agents de maîtrise et de moins de cadres et c’est un bon moyen de scier la branche sur laquelle on est assis.
Mais l’administrateur judiciaire a des obligations et, du fait des erreurs de nos dirigeants, on ne voit pas comment on pourrait échapper à un nouveau Plan de Sauvegarde de l’Emploi. Il sera sûrement plus massif. Sans savoir aujourd’hui s’il pourra être mis en œuvre avant une éventuelle liquidation, il s’impose dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire et de la tentative de sauver l’entreprise.
La direction chuchote déjà qu’un adjoint et un manutentionnaire suffira pour chaque agence à compter d’août puisqu’il n’y aurait plus que du courrier et qu’un directeur régional suffit à encadrer ces effectifs.
Pour l’activité colis, en revanche, une solution pourrait être trouvée avec le donneur d’ordre qui “pourrait” reprendre une partie de l’activité à son compte et en délester Milee qui ne cessait de perdre de l’argent sur ce segment depuis son démarrage, tout cela en parfaite connaissance de cause.
Le C.S.E. extra-ordinaire d’aujourd’hui donnera le top au lancement de négociations sur un éventuel nouveau P.S.E. en vue de la signature d’un accord partiel ou total.
Un précédent accord avait été signé à la hâte par quelques organisations syndicale à la demande de la direction qui voulait sans doute ainsi manipuler l’administrateur judiciaire mais tout est à refaire et il n’est pas difficile de parier que cette fois, les négociations seront d’un autre niveau.
La direction n’est aujourd’hui plus à la manœuvre et nous y gagnerons en loyauté sans aucun doute.
Puis un C.S.E. ordinaire égrainera nombre de questions totalement inutiles et il nous semble opportun de vous citer quelques exemples :
- Pourquoi des téléphones ont été supprimés sur le centre de xxxxxx ?
- Des publicités ne sont pas distribuées, comment pensez vous réagir ?
- Sur PDA, deux documents s’affichent avec la mention 150€ ?
- Est-ce qu’il y aura assez de chiffre d’affaires après août 2024 ?
- En cas de liquidation, quelles indemnités recevront les salariés ?
- Le montant des frais kilométriques indiqué sur les bulletins de salaire est inférieur à celui indiqué
sur la feuille blanche jointe au bulletin de salaire. - CP acquis en maladie avant le 13/09/2023 : Faut-il les réclamer ?
Nous avons imaginé les réponses respectives :
- Parceque,
- Ah bon ?
- Faites voir ?
- Bien sur !
- Le légal, regardez le code du travail.
- Question déjà traitée.
- On peut toujours réclamer, on vous expliquera comment vous en passer.
Il est vrai que toutes ces questions, dans le contexte actuel, sont indispensables et nécessitent bien 2 jours de débats au Novotel d’Aix en Provence.
Mais, tout de même, on peut noter d’autres questions beaucoup plus essentiels pour les salariés :
- Point concernant le contentieux du dossier Jacques Comets
- Vote sur l’arrêt de toutes les poursuites contre Jacques Comets
Des élus proposent donc d’abandonner le procès en cours suite à toutes les irrégularités relevées dans un Audit commandé par le C.S.E. lui-même et qui a mis en évidence diverses entorses qui ont donné lieu à une saisine du tribunal.
L’avocat en charge est payé et il lui serait alors ordonné de faire cesser la procédure.
On en saura plus lors de la réunion, mais il est évident que nous ne laisserons pas faire et que nous porterons à votre connaissance l’entier dossier, mais aussi le contenu de l’audit car il révèle d’autres entorses, pour d’autres élus, d’autres syndicats qui se croyaient à l’abri, mais que vous pourrez ainsi mieux connaître !
Il n’y a aucune confidentialité dans le fonctionnement du C.S.E., et même si c’était le cas, nous nous autoriserons à vous informer.
En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)
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Et c’est pour quelle heure cette magnifique réunion des manges morts ?
9h30.