800 personnes quittent l’entreprise chaque mois ! (Episode 5/8)

Souvent un article trop long ne permet pas une lecture sereine, étape par étape.

C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire paraître cet article en huit épisodes.

Le sujet que nous abordons nous semble essentiel, sinon vital pour l’avenir d’Adrexo. Il appellera sans nul doute des réactions de de votre part. Faites nous part de votre avis, nous nous en ferons le relais.

5 – Les kilomètres parcourus sont à décomposer en trois points :

  • Aller et retour de son domicile au dépôt pour récupérer la marchandise, le domicile devient donc un lieu de travail (la préparation) et de stockage.
  • Les INTRA UG, tous les kilomètres parcourus dans le secteur défini par les plans ADREXO.
  • Les INTER UG
    • Les kilomètres domicile/secteur de début et de fin de journée
    • Les kilomètres entre les différents secteurs
    • Les kilomètres pour recharger son véhicule

Chacun sait que ces kilomètres ne sont pas payés dans leur totalité.

Nous avons vérifié poste par poste la réalité des kilomètres effectués et avons constatés des écarts pouvant aller jusqu’à 50% de kilomètres parcourus et non-payés.

C’est un travail complexe et long que celui de reconstituer dans le détail les parcours réalisés, mais nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire afin de constituer un dossier défendable.

Nous sommes convaincus que ce combat est le seul qui vaille pour préserver l’avenir d’ADREXO.

Des collaborateurs payés justement c’est la base de la construction d’un avenir pour une entreprise. C’est le socle de toutes les autres réponses qui peuvent être construites.

C’est notre combat, nous voulons le gagner, avant de nous attaquer concrètement à tous les autres.

Vous souhaitez en savoir plus, complétez le formulaire en bas de cette page et nous prendrons contact avec vous.

Rappel de 1ère, seconde, 3ème, 4ème Partie :

1 – Joint à la fiche de paye du mois de mai une lettre de la Direction……..

Après quelques passages sur …..

  • Le métier que nous exerçons
  • Une mission nouvelle : le courrier
  • L’attente du consommateur final
  • L’organisation de l’entreprise
  • Un avenir radieux si nous réussissons

………..un paragraphe final :

« Aussi, nous comptons sur chacun de vous pour accompagner cette croissance et mettre en œuvre toutes les conditions pour que celle-ci soit source de fierté, de retournement économique et d’avenir pour notre entreprise Adrexo.

Vous exprimant tous nos encouragements pour la réalisation de votre mission »

Nous vous laissons faire le parallèle entre le discours de l’entreprise, le quotidien des distributrices et des distributeurs sur le terrain et la gestion opérationnelle de ces mêmes collaborateurs.

Le résultat concret indiscutable est un Turn-over de 800 personnes par mois ! (Cette situation est la bête noire de la Direction des ressources humaines)

Sans aucun doute les perspectives d’avenir d’Adrexo peuvent être belles, aller chercher de nouveaux marchés et les trouver ne peut appeler que des félicitations.

Mais l’approche d’Adrexo est-elle la bonne ?

Penser que ce challenge peut être gagné avec ce que l’entreprise met en place sur le terrain peut générer quelques inquiétudes.

Comme cela est clairement exprimé dans la lettre évoquée plus haut, « Le courrier » c’est un autre enjeu que la publicité :

Amener un courrier à une personne qui l’attend c’est une responsabilité !

Les clients nous ferons confiance une fois, pas deux, il n’y a pas d’autre solution que de réussir dès la première fois.

Est-ce que l’entreprise est prête à gagner un tel challenge engageant son avenir et celui de ses 18 253 collaborateurs ?

2 – Est-ce que l’entreprise est prête à gagner un tel challenge engageant son avenir et celui de ses 18 253 collaborateurs ?

Revenons à la bête noire de la Direction des Ressources Humaines, comment fidéliser ?

Pourquoi tant de personnes quittent cette entreprise après quelques jours, quelques semaines, quelques mois,…. ?

Fidéliser les distributeurs, pour une distribution de qualité est l’avenir de l’entreprise et sans conteste la bonne voie.

Accueillir et former est la piste choisie par l’entreprise, ce choix est vertueux.

Les distributeurs efficaces, heureux dans leur travail feront alors en sorte que courrier, IP, colis, arrivent alors à leur but : la boîte aux lettres, la personne, …..etc.

  • Est-on sûr que cette approche va suffire à elle seule, à inverser un turn over très élevé ?
  • Est-ce que cette tactique sera suffisamment rapide et efficace pour gagner le challenge à venir ?
  • Les distributeurs et distributrices ont-ils été mis à contribution, toujours dans le cadre de ce challenge à venir dans lequel ils sont les acteurs majeurs?
  • Quelles sont toutes les voies qui ont été explorées pour gagner ce challenge ?
  • Quels autres services opérationnels de l’entreprise qui ont été mis à contribution ?
  • Pourquoi le turn-over est un phénomène récurrent chez ADREXO ?

Aidons notre Direction des Ressources humaines, réfléchissons avec elle !

Allons directement au but.

Le terrain, la simplicité de la mission à accomplir (nous parlons des femmes, des hommes et de la mission qui leur est confiée, pas de l’organisation et de la stratégie de l’entreprise !), permet de poser deux points, deux axes de réflexions qui permettront d’avancer et sans nul doute de réduire de façon importante le turn-over.

  1. Le respect du travail fait par les distributrices et des distributeurs
  2. Le Management des distributrices et des distributeurs

3 – Le respect du travail fait

Le socle d’un travail quel qu’il soit est d’abord d’être rémunéré pour le travail fait.

Comment imaginer pour un collaborateur un avenir, un bien-être, une sécurité sans être payé sur le temps passé et la couverture de tous les frais engagés pour remplir sa mission.

La distributrice ou le distributeur n’a pas à subir sur son temps ou sur ses propres biens le fonctionnement de l’entreprise. Si la mission confiée est remplie efficacement, l’entreprise crée de la valeur ajoutée qui doit se porter en premier lieu sur les personnes créant cette valeur.

Au-delà de la morale, du respect de l’autre, qui aujourd’hui (au moins dans le discours !) sont les socles de toute organisation moderne pour construire son avenir, le non-respect de ces règles de bases est qualifiable juridiquement, avec les conséquences en découlant.

Il sera temps ensuite de parler de management, de formation, de plan de carrière et pourquoi pas d’organisation et de stratégie, mais préoccupons-nous vraiment de ceux qui font vivre ADREXO.

A moins que nous nous trompions, le socle d’ADREXO, celui sur lequel le projet d’entreprise s’appuie, c’est l’ensemble des distributrices et des distributeurs ! Toutes les réflexions stratégiques, organisationnelles, quel qu’en soit le but s’appuieront toujours sur ce fait incontournable qu’ADREXO n’existe que par ses distributrices et distributeurs.

Pourquoi ADREXO dysfonctionne autant ?

Avec des distributrices et des distributeurs heureux, ADREXO peut avoir toutes les ambitions, agir sur tous les marchés, courrier (avec ou sans signature, recommandé ou non), IP, colis.

Pour encore un certain nombre d’années, avant la distribution automatique (drones, véhicules sans pilote, …etc), l’humain sera la seule façon d’amener un produit directement à la personne à l’endroit qu’il aura choisi.

Concrètement chez ADREXO quel est le problème ?

Tout le temps passé au travail et les kilomètres parcourus ne sont pas payés.

4 – Tous les collaborateurs le savent, en sont conscient. Un nouveau venu, sait dès le premier jour que son temps et ses kilomètres ne sont pas intégralement pris en charge, pourquoi resterait-il au sein d’une telle organisation.

Le Management et l’organisation ADREXO fait comme si cette situation n’existait pas. Pour quelles raisons ?

Quelle inconscience pour des personnes en responsabilité de penser que l’on peut utiliser l’autre pour créer un modèle économique vertueux, solide et préservant l’avenir de 18 253 collaborateurs !

Rentrons dans les détails :

  • La badgeuse permet de mesurer le temps, il faut apprendre à s’en servir, c’est un sujet.
  • Le travail de distributeur c’est aussi parcourir un certain nombre de kilomètres.
    • Pour faire ces kilomètres on utilise son véhicule personnel dans des conditions « anormale » au sens ou l’utiliser avec une charge importante est anormal, le taux de remboursement correspondant à une grille construite pour l’utilisation normale de son véhicule.
    • Enfin les kilomètres réellement parcourus.

Tous les points ci-dessus sont à approfondir, que ce soit dans leur dimension opérationnelle, organisationnelle, financière et stratégique, nous le ferons, je vous propose de commencer par la fin, les kilomètres parcourus.

Les kilomètres parcourus sont à décomposer en trois points :

  • Aller et retour de son domicile au dépôt pour récupérer la marchandise, le domicile devient donc un lieu de travail (la préparation) et de stockage.
  • Les INTRA UG, tous les kilomètres parcourus dans le secteur défini par les plans ADREXO.
  • Les INTER UG
    • Les kilomètre domicile/secteur de début et de fin de journée
    • Les kilomètres entre les différents secteurs
    • Les kilomètres pour recharger son véhicule
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3 Commentaires

  1. Merci pour cette information très instructive, qui, en plus, fait preuve d’une stratégie de “combat syndical” efficace au profit du ou de la distributeur – trice pour calculer et défendre les vrais frais de déplacement avec la voiture. ( A mon avis, il faudrait ajouter aussi le calcul des kilomètres à pied qui ne paraissent pas réels non plus, car les distances entre les bals ne sont pas mesurés – enregistrés en tant que kilomètres parcourus réellement, mais sur la base du satellite qui n’enregistre que sur une précision de 10 mètres et en ligne de vol d’oiseau ! Cette 2e stratégie de “combat syndical” sera en lien avec la mesure du temps réel, car fait à pied aussi ! ).
    Je veux bien participer à l’initiative de la CAT.
    A mon avis, ADREXO devrait être intéressée à se servir de données réelles – comme vous dites -, car sinon, la vraie “épreuve” de passer à la concurrence de la POSTE avec des adressés recommandés etc. n’est pas réalisable, car les distributeurs ne disposeront jamais de la responsabilité nécessaire pour travailler vite, de façon précise et systématique pour être des “vrais concurrents” des agents – salarié es de la POSTE.

  2. Bonjour,

    A mon avis il ne sera pas possible de rivaliser totalement avec la POSTE qui eux n’utilisent pas leurs véhicules personnels pour travailler et qui n’ont pas à subir tous les frais engendrés aux véhicules; il faut bien être conscient que nous ne disposons pas des mêmes moyens pour travailler.
    Je me vois mal distribuer des courriers recommandés, perdre encore du temps à trouver les gens etc… Les 5 % du temps repère seront vite dépassés; même avec du courrier normal c’est vraiment limite; je veux bien assurer un travail de qualité mais j’attends en retour d’être payé en totalité du temps réel passé sur le terrain; je pense que c’est ce que souhaitent la plupart des distributeurs.
    Ce qui fait peur à beaucoup c’est le fait d’avoir une charge de travail augmentée sans voir une différence de rémunération et de ne pas disposer des moyens matériels suffisants pour pouvoir travailler par tous les temps et à toutes saisons.
    Il faut aussi que nous soyons tous mieux considérés par nos responsables.

    • Bonjour,

      Faut il rivaliser ? Le concurrent a supprimé 100 000 emplois en deux ans.

      L’avenir est sûrement pas dans le modèle de la poste !

Les commentaires sont fermés.