La direction met de l’huile sur le feu !

A vous de juger.

Comme nous vous l’avons précédemment indiqué, nous avons notifié nos revendications à la direction pour permettre aux salariés de cesser le travail s’ils le souhaitent.

Hier, la direction a souhaité y répondre et conteste l’évidence.

En rouge ci-dessous, les réponses reçues et nos réactions en dessous :

  • 94% de l’effectif, et à l’instar des derniers mois, les salaires seront virés en date du 1er jour du mois, soit le 1er mars dans le cas d’espèce. Dans ces conditions, aucun contexte légal ou jurisprudentiel ne justifie la cessation de travail des collaborateurs.
  • S’agissant des 6% de collaborateurs restants, les virements de salaire interviendront entre le 05 et le 07 du mois concerné, cette échéance étant celle constatée les mois derniers, ce qui implique qu’aucun décalage de paie ne pourra être constaté.
  • Enfin, comme indiqué à la réunion du CSE ordinaire la semaine passée, de nombreux salariés ont fait des demandes d’acomptes, lesquelles demandes ont été honorées au 15 février. A titre d’exemple, le montant total des acomptes de février dépassait 450K€ vs/220K€ habituellement ;

C’est faux !

94 % de l’effectif (les employés) subissent des retards de versements depuis plusieurs mois. Le mois dernier par exemple, les virements ont été ordonnés en soirée, ce qui provoque un virement différé d’une journée.

Le même phénomène s’est produit pour les acomptes.

L’entreprise est donc bien à l’initiative de ce retard et votre réponse est en complet décalage avec la réalité.

 Pour ce qui concerne vos remarques sur la réduction drastiques des heures et la baisse des remboursements de frais en lien avec cette réduction des heures, il nous semble essentiel de vous rappeler certains éléments que vous occultez à nouveau. 

  • Le nombre d’heures travaillées est en baisse en lien direct avec celle du volume de l’activité, pour des raisons conjoncturelles que vous ne pouvez ignorer. Contrairement à ce que vous sous-entendez, la direction de l’entreprise n’a pas décidé arbitrairement de baisser le volume des heures travaillées. Au contraire, elle fait en sorte d’amortir au mieux cette baisse subie de l’activité, utilisant pour cela les dispositions relatives au temps partiel modulé.

C’est faux !

L’entreprise est bien à l’initiative d’une baisse du taux de couverture de 20% qui a généré un recalcule des temps théoriques.

L’entreprise a également décidé de stopper la distribution avant son terme en supprimant la fourniture des codes de dépassement.

L’entreprise a également décidé de ne plus distribuer un nombre important de secteurs.

L’entreprise a également décidé de poursuivre la facturation de ses clients sans distribuer la quantité facturée.

Tout cela s’ajoute à la baisse des volumes que vous citez mais qui n’expliquent pas entièrement la baisse des salaires.

Depuis la semaine 8, ce sont les frais qui ont été recalculés pour intégrer les parties de secteurs supprimés.

  • Les distributeurs sont protégés de cette baisse des heures travaillées, par le principe du Minimum Garanti qui, à titre de rappel, consiste à payer à chacun d’entre eux, au minimum de chaque mois, 75% du volume d’heures mensuelles. En fin de période de modulation, les heures situées entre 75% et 100% de l’horaire contractuel sont payées au titre de la sous modulation. Ainsi, un salarié perçoit toujours une rémunération à hauteur de la durée annuelle de référence définie par son contrat de travail.

C’est faux !

Les managers sont forcés de faire des feuilles de route refusées illégales pour tenter d’escamoter cette garantie pour absorber les baisses de volume, mais aussi les baisses de taux de couverture que vous avez imposées.

  • Au-delà de ce point, vous reprochez à l’entreprise de ne pas payer aux distributeurs des frais qu’ils n’ont pas engagés. A titre de rappel, les IK versées en compensation de l’utilisation du véhicule personnel, sont remboursées en fonction des kilomètres figurant sur les feuilles de route. Si le nombre de secteurs distribués est à la baisse, en lien avec la crise conjoncturelle que nous traversons, les distributeurs ont moins d’IK sur les feuilles de route et ils sont donc moins indemnisés puisqu’ils font moins de kilomètres.

C’est faux !

Les kilomètres à l’intérieur des secteurs ont été réduits et n’indiquaient déjà pas, auparavant, toutes les distances à parcourir.

Par décision unilatérale, vous avez également décidé de ne plus payer les kilomètres domicile/secteur.

Vous reconnaissez d’ailleurs dans votre dernière phrase cette réduction imposée. Pourquoi les distributeurs feraient moins de kilomètres ? Qu’ils aient 1 ou 10 publicités, le trajet est toujours le même pourtant ! Les boites à lettres ne se rapprochent pas quand vous le décidez !

  • Enfin, pour terminer et à toutes fins utiles, l’ensemble des collaborateurs à temps plein non modulé bénéficient du maintien de salaire mensuel, et ce quand bien même l’activité de l’agence serait en déclin.

C’est l’application du code du travail ! Ceci n’occulte pas le problème des salariés en mission sans aucun motif.

Ceci n’occulte pas d’avantage le problème de la multiplication des licenciements pour fautes qui ne reposent sur aucune base sérieuse.

Nous sommes parfaitement fondés à exprimer les précédentes revendications et vos réponses n’ont que pour effet d’ajouter à celles-ci le constat du décalage de vos réponses par rapport à la réalité.

Nos explications démontrent par ailleurs le caractère mensonger de vos affirmations.

Nous vous laissons juger par vous-même de la qualité des réponses de la direction qui oeuvre manifestement à mettre de l’huile sur le feu et à engager notre organisation syndicale à renforcer ces actions.

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12 Commentaires

  1. Il y en a marre d’être pris pour des cons !!! Ils nous prennent pour leurs banque !!! Ils faut absolument que cette mascarade cesse !! Et réglé ça avec l’inspection du travail au plus vite !!!

    • Bonjour,
      L’inspection du travail a été avisée à chaque fois, sans réaction de sa part…

      • Bonjour, tempi faut être plu radical ,
        Appeler à Bloqué les dépôts être plu ferme les force de l ordre viendrons pas , nous sortir , puis que sa soit médiatisé ( presse , tv ,radio ect même des élu, anti capitaliste ( Poutou ? )

  2. Bonjour,
    Si vos sollicitations auprès de l’inspection du travail sont restées sans réponse, il y a moyen de “taper ” plus haut.
    Il y a la DREETS (Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) .elle s’adresse aux entreprises , aux salariés, aux partenaires sociaux, aux CSE, aux syndicats, quand l’inspection du travail ne reagit pas.

  3. Bonjour , je ne comprends pas pourquoi ses gens sont intouchables , ils font ce qu’ils veulent sans être inquiétés . Ils ont l’air en plus , tout à fait serein. On marche sur la tête .

  4. Nous en Charente Maritime y a même un article dans le sud ouest pour la grève.
    Titre: greve chez milee en Charente Maritime .

    • La direction commencerait elle a trembler , ces personnes nos dirigeants incapable me dégoûte et ne nous respecte pas nous les salariés , depuis le temps que les problèmes perdures jamais un courrier d excuse ou d explication de leurs part qui est leurs DRH Honteux .

  5. Bonsoir, en lisant ceci, ça me met rouge colère, comme la demoiselle de l’illustration (que j’adore et que je trouve bien choisie) 😉
    Mais c’est à quelque chose près le discours que l’on entend en permanence en agence de la part des responsables ! Ceci explique cela !… Franchement dépité de cette boîte… heu, non, de ces dirigeants de m… (…alheur) !
    Bon courage à tous. 🙂

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