Violence…

Des faits récents, mais presque habituels, dont vous avez tous entendu parler illustre un développement de la violence au quotidien.

Illustré par des faits divers récents, nous ne pouvons que déplorer des actes violents et parfois le décès de gens engagés aux services des autres par exemple mais aussi des faits de délinquance qui s’illustrent par une particulière violence, parfois gratuite.

Parfois cette violence s’exprime par le biais de personnes qui n’ont pas d’entier discernement mais elle monte aussi chaque jour dans de nombreux domaines.

Un exemple criant :

+ 23% d’agressions de médecins en 1 an.

Alors pourquoi ? Et si le travail y était pour quelque chose ?

Parmi différentes causes, une cause concerne en effet les syndicats et les salariés, il s’agit de la reconnaissance au travail.

Différents rapports indiquent que cette reconnaissance est de moins en moins présente dans les entreprises qui cherchent – parfois – à utiliser de la main d’œuvre au moindre coût sans donc valoriser le travail accompli.

Ca vous dit quelque chose ?

Dans la vie, avoir du travail c’est normalement valorisant, c’est un moyen d’obtenir une reconnaissance sociale vis à vis de ses parents, de ses amis, de ses enfants.

C’est normalement aussi un moyen de vivre du fruit de ce travail, d’avoir des projets, et pourquoi pas, d’espérer évoluer dans la sphère professionnelle.

La reconnaissance est un élément important pour le salarié, pourtant, il est fréquent d’être interrogé sur un problème mais beaucoup moins fréquent d’être félicité.

Par écrit, l’employeur reprochera facilement une erreur, mais ne félicitera que rarement craignant sans doute que ces félicitations lui occasionnent des difficultés si un jour il voulait sanctionner son salarié.

Quand on considère la main d’œuvre comme un simple outil dont il faut assurer l’entretien, à coût réduit au maximum, le salarié ne peut y retrouver son compte et surtout cette reconnaissance qui lui permet d’apprécier la relation de travail.

Ici, « l’outil » mange, parle, et exprime son manque de reconnaissance par différents moyens dont une certaine violence qui peut devenir une conséquence de la recherche d’écoute.

Dans l’interprétation faite par des salariés du comportement de l’entreprise, ils peuvent considérer le travail comme une activité d’une brutalité inouïe. Il faut bien reconnaitre que la relation de travail est souvent passée en quelques dizaines d’années d’une forme de paternalisme à une forme d’exploitation.

Dans notre entreprise qui vient de passer de 18 000 à 9 000 distributeurs de publicités, de 1 400 à 900 chauffeurs de colis, de 100 à 50 commerciaux, de 100 à 50 responsables d’agences, par exemple, on voit bien que chacun, à son niveau, peut avoir du mal à se reconnaitre dans un dispositif ou la variable utilisée pour ajuster les coûts est toujours l’humain.

C’est la variable qui est le plus facilement ajustable en effet, les autres leviers de coûts mettant plus de temps à produire des effets, du faits d’engagements contractuels. (avec des fournisseurs ou des prestataires, par exemple).

Très clairement, on voit ici que les contrats entre entreprises ont plus de force que le contrat de travail, et c’est bien la que les salariés jaugent aussi le manque de reconnaissance de l’employeur qui amène quelque part les salariés à se révolter et pas uniquement dans l’entreprise

Différents attitudes émergent alors.

L’absence de conscience professionnelle, une certaine nonchalance, voir parfois des évitements, sont caractéristiques des nouvelles relations de travail.

Les entreprises semblent considérer que cette attitude est acceptable et qu’elle ne contre balance pas le profit réalisé par le maintien des salariés en situation d’abandon managérial.

Pourtant, les entreprises qui facilitent la relation de travail semblent également se distinguer dans le monde professionnel et se mettent en valeur grâce à différentes actions.

La violence, enfin, très présente dans le monde professionnel, comme dans d’autres domaines n’est elle pas un moyen d’expression – certes facile et peu approprié – pour dire : « J’en ai marre de ne pas être reconnu ».

En bas de la pyramide, comment le salarié pourrait il être reconnu par celui du dessus tant que ce dernier n’est lui même pas mis en valeur par son supérieur… Le mal être des uns redescend sur les autres, l’absence de sens, de perspectives et de reconnaissance est très communicatif.

Alors, loin de nous de dire que la violence physique qui se développe dans ce pays est uniquement le fait des employeurs mais elle participe sans doute, à plus d’un titre, au malaise général et au développement de travers qui engendrent des comportements violents.

Une responsabilité que portent les entrepreneurs et qui semblent bien loin de leurs préoccupations.

PS : Comme cela est indiqué en début d’article, la violence que nous évoquons ici n’a aucun rapport avec des actes de nature terroriste ou menés par des personnes dont le discernement est anéanti ou encore menés en dehors de toute situation liée au travail.


En savoir plus sur Syndicat C.A.T. Milee (ADREXO)

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6 Commentaires

  1. C’est bien de vous réveiller. Au fil de mes messages j’ai décrit tous cela et bien plus. Nous sommes dirigés par des gens d’une autre époque où peu compétents dans le management, d’où les solutions trouvées. Et plus cela va aller plus ce sera pire, car les moyens de se retourner d’amoindriront avec. Regardez la dernière invention le « 150€ »… Idée bonne voire excellente si ce qui est nécessaire avec est déployé. Distribution sous pochette adressée, pub sélectionnées et imprimées dans le l’hebdo, offre ou participation aux réductions (avec la pub de la revue et le système de réduction-remboursement sur achat, il y a de quoi tout faire exploser et revenir en force), le nombre de distributeurs diminue il est temps de songer à faire évoluer leur travail en proposant de nouvelles orientations en adéquation avec les projets de développement de l’entreprise (si il y en a).

  2. Oui Phil entièrement d’accord avec vous. C’était une bonne idée même une très bonne idée. Il suffirait d’accepter de se remettre en question et de rétropédaler pour que tout soit changer en mieux. 150 euros sous plis adressés serait accepté au même titre que toutes les publicités arrivant ainsi.
    Jopt a trouvé une solution, ce n’est peut-être pas la meilleure, mais mieux que ce l’on nous demande. Phil a raison et ce qu’il suggère tient vraiment la route. Encore faut-il une vraie volonté de changer ce qui risque d’être un fiasco en réussite totale et surtout ne pas se voiler la face et rester humble devant l’erreur. Ne dit-on pas que l’erreur est humaine et le reconnaître c’est grandir. Mais quel est le but derrière tout cela.

  3. comment se fait il que le premier mai n’apparaisse pas payé sur la paye du mois de mai?

    • Bonjour, il l’a été, si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à nous solliciter par mail.

  4. Quand on parle du loup… il était une fois en 2009
    fabulation / légende urbaine ou réalité ? à vous de vous faire votre idée

    ‘Mr X’ => « je voulais dire au revoir aux 4000 collaborateurs mais vous êtes un cas très particulier dans le groupe.»
    … ‘Mr X’ => « je voulais vous dire ce que je pense du mec qui a écrit ca : je pense que c’est un enfoiré, un gros enculé, un gros pd et je l’emmerde… s’il m’emmerde de trop je lui arrache sa tête de mes propres mains. »
    …’Mr X’ => « …un gros encu**, un gros fils de ****, un gros p*… »
    ‘Mr Y’ répond => « Vous êtes peut-être là pour m’écouter ? »
    ‘Mr X’ => « Non pas du tout. »
    ‘Mr X’ => « et cette personne d’en bas elle va bien rester en bas. »
    ‘Mr X’ => « Sortez de mon bureau, dépéchez vous, ça va mal virer, dépéchez vous. »

    Nouvelle fabulation en 2020 ?
    ‘Mr A’ => Je reviens sur la discussion de ce matin, je veux que la question du chômage partiel soit clarifiée.
    ‘Mme B ‘=> Ils ne vont jamais te l’écrire.
    ‘Mr A’ => Donc je ne bosse pas et je n’écris pas que je ne bosse pas ? Faut qu’on soit honnête.
    ‘Mme B’ => C’est comme je t’ai dit ce matin : on nous met en chômage partiel mais on nous demande de bosser comme si on n’était pas en chômage partiel.
    ‘Mr A’ => Ce n’est pas ce qui est écrit dans le mail, ils disent rapprochez vous de votre manager.
    ‘Mme B’ => Donc tu te rapproches de moi et je te dis ce qui nous a été donné comme consigne.
    ‘Mr A’ => Donc la consigne c’est « on est au chômage partiel mais on bosse ».
    ‘Mme B’ => Voilà.
    ‘Mme B’ => Moi c’est pour te protéger toi que je fais ça mais, si tu ne veux pas, si tu préfères qu’on officialise, qu’on fasse un message à ‘DuCon1’ et ‘Ducon2’, pour leur dire que toi tu n’acceptes pas de travailler plus que ce que tu es en chômage partiel, il n’y a pas de soucis je te l’écris, enfin je leur dirai par téléphone ou par sms mais pas par mail évidemment mais je leur dirai et je ne te donnerai du travail que pour 1 jour par semaine. Si c’est ce que tu veux tu me le dis, si ce n’est pas ça que tu veux tu me le dis aussi.
    ‘Mr A’ => Ce qui m’énerve c’est que ça se fait sous le ton de la menace.
    ‘Mme B’ => Mais non ce n’est pas le ton de la menace mais je te répète depuis ce matin que oui c’est ce qui nous est demandé, ils veulent qu’on travaille à temps complet comme s’il ne se passait rien.
    ‘Mme B’ => Il y a une chose de sûre, c’est qu’on a un travail, et ils nous disent, on vous demande de travailler, ok ce n’est pas nous qui allons vous payer mais on vous assure qu’il y aura un salaire à 100 %, profites en. C’est pas honnête mais dans 1 mois 1/2 on s’en foutra de savoir si c’est l’Etat qui a payé.
    ‘Mme B’ => et toi tu veux envoyer un message à la Direction en disant moi en chômage partiel je ne travaille plus ? Mais putain ils t’envoient ton courrier dans l’heure. Tu comprends ce que je te dis ?

    Probablement des fabulations de quelqu’un qui à l’imagination débordante…

  5. C’est sûr que lorsque l’on entend les managers parler de certains distributeurs non présent dans le dépôt en leur ajoutant un qualificatif injurieux, on se dit que ça doit être notre fête quand on est pas là…

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