Fume, c’est du belge !

Cette boutade nous replace au cœur de la période de la contrebande franco-belge de tabac très développée après la fin du 19ème siècle.

Aujourd’hui, les cours du papier place ce produit en tête des produits à faire recycler, fini le tabac, place au papier !

De la à organiser un pont routier entre la France et une usine de recyclage Belge, il n’y a qu’un pas…

Le prix du papier est une aubaine pour les uns et un malédiction pour les autres et en particulier les magasins qui doivent imprimer des prospectus avec un cout du papier multiplié par deux.

Vous les croyez “écolos” en souhaitant arrêter le papier et le prospectus, il sont plutôt économes en souhaitant ne plus subir ces coûts de fabrication.

Il y a pénurie de papier, par l’effet de la COVID-19, les industries ont ralenti l’activité et le principal fournisseur européen (United Paper Mills) a connu de gros problèmes sociaux avec une grève qui a durée de décembre 2021 à avril 2022.

La rareté a fait augmenter les prix et les produits qui intègrent du papier ont du augmenter de 63% entre janvier 2021 et octobre 2022 (source INSEE) avant de s’orienter de nouveau à la baisse pour retrouver un niveau inférieur à celui de juillet 2022 qui reste toutefois en progression, pour la même période de plus de 58%.

La tonne de papier à recycler se rachète aujourd’hui à prix d’or.

La tonne de type 1.02 (catégorie la plus facilement recyclable) qui se vendait à 20 euros en janvier 2020 se commercialise aujourd’hui à plus de 160 euros.

La catégorie 5.02 “emballage ménager” se commercialise à 140 euros la tonne.

Cet “eldorado” engendre une rentabilité sans précédent pour les vendeurs de papier.

Avec des camions pleins qui partent pour la Belgique chaque semaine et au moins 24 tonnes par voyage, ce sont des milliers de tonnes qui transitent ainsi sur les routes.

Pour la publicité, le courrier, la situation est particulièrement compliquée pour nous, distributeurs, qui voyons nos temps de travail se réduire du fait des consignes nationales appliquées.

Voici ce qu’indiquent les centres par affichage (ici dans le Nord) :

Forcément, si la tournée s’arrête, il faut rapporter les documents aux agences qui les verseront pas les bacs gris destinés au recyclage.

Il y a pourtant un paradoxe.

Le temps de travail se réduit mais le contrat de travail reste le même (sauf si vous acceptez d’en baisser le nombre d’heures).

L’entreprise devrait donc payer le minimum garanti fixé à 75% du contrat, même si le salarié à travaillé moins.

A la date anniversaire, l’entreprise devra payer le nombre d’heures manquantes par rapport à 100% du contrat.

Elle devra donc payer des heures non travaillées.

Il faut vraiment que la vente du papier non distribué soit particulièrement juteuse pour choisir de privilégier ce moyen !

Certains centres n’hésitent pas à employer tout de même des moyens illégaux pour ne pas payer ces garanties.

C’est alors à nous de faire respecter nos droits.

N’hésitez pas à signaler cela à votre syndicat.

Par la multiplication des cas, nous pourront monter des procédures nationales devant les tribunaux.

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13 Commentaires

  1. Bonjour la cat
    Pire que la mafia un vrai trafique ,et nous petit distributeurs nous sommes les victimes
    Honteux !!!!!!

  2. Bonjour,

    Pour info nous vendons du 1.09, pré consumer, un produit qui se vend 170 /200 euros tonne prix départ.

    Vous êtes aveugles ou vendus ?
    Vous indiquez dans un précédent commentaire qu hopps dispose de 15 mois de trèso … Faisons un calcul rapide.
    HOPPS touche 590 millions de la vente de colis puis
    Rembourse les dettes fiscales 120 M
    Rembourse les fournisseurs 20 M
    Remboursé le prêt 80 M
    Racheté les part de colis détenues par nos actionnaires 125 M
    Investit dans des nouvelles sociétés 16 M

    Et pour finir comme les sorties sont deux fois supérieures aux entrées, l entreprise brûle des millions chaque mois, avec une masse salariale de 110 M…
    À date il reste quelques semaines, si le nouvel investisseur se retire, C est la clé sous la porte. D ou l intérêt de jeter un max.

    Pour info les volumes a distribuer ont diminué de 25 % en 1 an, avec une projection au milieu de l Annee à-40%…

    On est surpris que vous n ayez toujours pas fait de droit d alerte…

    • Bonjour,
      Les montants que vous indiquez ne sont pas tout à fait exact mais peu importe, ce n’est pas le plus important car vous avez raison, le torchon brule.
      Pour autant, les experts comptables qui interviennent pour le CSE ont les vrais chiffres et ils permettent un peu se laisser un peu plus de temps.

      Il n’y a pas de nouvel investisseur et l’IP est en fin de vie.

      Un droit d’alerte est en cours, le CSE sera informé du rapport la semaine prochaine.

  3. Moi rien ne m’étonne avec adrexo en fait il on juste changer le non mais c’est toujours le même bizness.

  4. Bonjour, vous dites 75%, donc pour moi qui est un contrat de 26h/semaine, quel sera le minimum d’heures que je devrai toucher pour une paie de 4 semaines? et pour une paie de 5 semaines?. Autre question, le reste donc 25% à la date anniversaire de la date d’embauche ou à la date anniversaire de la période de modulation? Merci.

    • Bonjour,
      le volume d’heure du contrat est identique que vous ayez 4 ou 5 semaines et qui (pour vous ) est de 26 * 4.33 soit = 112,58.
      C’est ce que doit indiquer votre bulletin de paye dans l’amplitude mensuelle du contrat.
      Le minimum garanti est donc de 75% soit 84,44 heures
      Je vous conseille de réclamer votre relevé de modulation de l’année précédente afin de voir ce qu’il comporte.
      La sous modulation restante est payée au renouvellement de la période de modulation (le mois suivant).

  5. Merci de votre réponse. Pour ce qui me concerne, j’ai donc 2 bulletins de paie qui sont faux. Le 1er 11/2022 (17/10/2022 au 13/11/2022) 77,29 heures payées ! Le 2em
    01/2023 (12/12/2022 au 08/01/2023) 74,85 heures payées !
    Par contre pour la période de paie 08/2022 (11/07/2022 au 14/08/2022, 5 semaines) 93,84 heures payées, donc ils me doivent combien le mois suivant après le renouvellement de la période de modulation ? Merci de votre aide.

    • Faux, non, mais sans doute intégrant des données qui ne reflètent pas la réalité.

      Pour vous répondre précisément, il faudrait nous communiquer toutes les informations par mail à contact@cat-adrexo.fr

  6. maintenant on a plus le droit au temps max.en plus de mon domicile il me compte 30 km lorsqu’il y a 48 km cela fait 14 mois que je m’insurge sur ce Suger a mon centre mes ca n’avance pas.

  7. Bonjour si la publicité est en fin de vie pourquoi la direction adrexo prévoit la généralisation des machines à trier les poignées et prévois également du travail de nuit pour ceux qui s’occuperont de la mécanisation ?

    • Bonjour,

      Bonne question en effet, il se peut que ces machines ne soient pas destinées à « trier » des publicités mais à d’autres utilisations que la direction annoncera en mars.

  8. Économie – Social
    Les prospectus en papier dans les boîtes aux lettres, bientôt de l’histoire ancienne ?
    De

    Jade Peychieras

    Lundi 9 janvier 2023 à 16:09
    Par

    France Bleu , France Bleu Saint-Étienne Loire , France Bleu Pays de Savoie

    Les prospectus papier sont-ils voués à disparaître ? Les uns après les autres, les groupes de la grande distribution alimentaire annoncent l’arrêt de cette pratique, question de coûts, d’écologie et d’époque. Pourtant, un Français sur trois fait encore ses courses avec ce bout de papier à la main.
    Chaque année en France, plus de 800.000 tonnes de prospectus sont distribués.
    Chaque année en France, plus de 800.000 tonnes de prospectus sont distribués. – Fred HASLIN

    Un Français sur trois déclare faire ses courses en fonction des prospectus qu’il reçoit chez lui, selon une étude du cabinet NielsenIQ datant de décembre 2022. Pourtant, plusieurs groupes de la grande distribution alimentaire ont annoncé l’arrêt de la distribution de prospectus papier pour cette année 2023. Le groupe E. Leclerc cessera d’en distribuer à partir de septembre, les supermarchés Cora dès ce 10 janvier. Chez Intermarché, 240 de ses 1.850 magasins doivent passer au tout numérique en ce mois de janvier également. Carrefour prévoit le passage au numérique de “80%” de ses catalogues “dès 2024”. D’autres supermarchés prennent l’initiative localement, comme à La Rochelle. Et les enseignes du groupe Casino, Franprix et Monoprix n’en distribuent déjà plus depuis plusieurs années. “D’ici cinq ans, il n’y aura plus de distribution de publicité” dans les boites aux lettres, professe Youcef Saadat, 20 ans d’ancienneté comme distributeur de prospectus chez Adrexo.

    Publicité
    Ça coûte cher

    Plusieurs facteurs expliquent ce désamour, selon Laurent Landel, président de Bonial, qui vend aux magasins une solution de communication numérique à destination des consommateurs. Le premier est “l’inflation insupportable du coût de la pâte à papier”, explique-t-il. À 20 centimes environ le prospectus, c’est un budget qui se compte “en centaines de milliers d’euros” pour un seul hypermarché. Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins E. Leclerc, évoquait une hausse de “40% en deux ans”, sur franceinfo le 12 décembre.
    Ça pollue

    Autre explication, “la prise de conscience écologiste des consommateurs”, qui pousse les enseignes à réduire leur utilisation du papier, poursuit Laurent Landel. Chaque année, il est distribué entre 800.000 et 900.000 tonnes de prospectus publicitaires dans les boîtes aux lettres françaises. Or Michel-Edouard Leclerc souligne que l’Ademe, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, “constate que 40% des prospectus partent à la poubelle”.

    “Leclerc distribue l’équivalent de 50.000 tonnes de prospectus papier. C’est l’équivalent de huit fois le poids de la Tour Eiffel”, détaille-t-il. “Si on peut s’économiser ça, à la fois en termes financier, mais aussi dans le bilan carbone de nos activités, je pense qu’on fait un gros progrès”, estime le président du comité stratégique des magasins E. Leclerc.

    Selon lui la fin des catalogues papier a été “accélérée par les demandes sociales” : “Avec le stop pub, le oui pub, on s’aperçoit qu’il y a peu de gens qui expriment leur volonté de recevoir des prospectus papier”. Depuis le 1er septembre, le dispositif “Oui pub” est expérimenté dans 11 zones tests de France. Il interdit par défaut la distribution d’imprimés publicitaires, sauf si les consommateurs ont collé sur leur boîte aux lettres la mention “Oui pub”.
    Un manque à gagner ?

    Les prospectus sont pourtant une manne financière non négligeable pour les supermarchés. Supprimer les imprimés publicitaires est “un vrai risque commercial”, assure Michel-Edouard Leclerc dans un communiqué sur la question. Selon une étude du cabinet NielsenIQ, 31% des Français déclaraient en décembre faire leurs courses en fonction des prospectus reçus chez eux. Si l’on aurait pu imaginer un rebond de leur utilisation pour les promotions qu’ils offrent, en cette période d’inflation, il n’en est rien : le chiffre était le même en 2020.

    “Il va falloir convaincre les derniers irréductibles fans du prospectus”, anticipe Michel-Edouard Leclerc, “et garantir à tout le monde la continuité des promos” en investissant “pour rendre visible les prix et les produits.” Mais investir dans quoi ?
    Le numérique, beaucoup plus efficace

    La publicité en ligne a évidemment relégué notre boîte aux lettres au second plan. Le cabinet NielsenIQ constate en effet une “digitalisation des prospectus”. Michel-Edouard Leclerc “s’interroge” d’ailleurs “sur l’investissement que représentent” les prospectus papier et “l’efficacité en retour qui est très faible”. Il faut dire que la publicité en ligne est bien plus efficace. NielsenIQ calcule une augmentation du chiffre d’affaire de 8% sur les clients ciblés par une promotion personnalisée.

    C’est donc vers la pub en ligne que l’essentiel des budgets colossaux dédiés à l’impression et la distribution de prospectus devraient être dirigés à l’avenir. Chez E. Leclerc, la majeure partie de la communication se fera désormais sur internet. Serons-nous alors inondés de publicités ciblées sur les sites que nous visitons et sur les réseaux sociaux ? Sans parler de la “communication promotionnelle par email et SMS”, souligne Claude Charpain, directeur général de l’agence Dékuple spécialisée dans la communication numérique. Michel-Edouard Leclerc promet aussi d’investir dans “la diffusion de l’appli Leclerc”. Pourra-t-on imaginer, dans un futur proche, des notifications de promotions envoyées directement sur les téléphone des clients ?
    Mais le numérique pollue aussi

    Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le remplacement progressif des prospectus par de la publicité en ligne n’est pas forcément une bonne nouvelle pour notre planète. “Le digital a aussi ses aspects négatifs, ça pollue aussi, il va falloir tenir une balance intéressante pour la planète”, admet Michel-Edouard Leclerc.

    La communication numérique “est loin d’être neutre en matière d’émission carbone”, abonde Laurent Landel, de Bonial. Dans le cadre de l’expérimentation “Oui Pub”, l’Ademe doit mener une étude “comparée de l’impact environnemental des campagnes publicitaires par voie de distribution d’imprimés et de celles effectuées par voie numérique”. Résultat attendu en seconde partie d’année 2024.

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