Isolement des salariés « à risque », arrêts sans jours de carence, c’est « presque » fini… ou pas.

1ère mesure : La direction générale de la santé a annoncé ce samedi mettre fin à l’obligation d’isolement des personnes testées positives au covid-19.

Le salarié concerné pourra toujours s’isoler, ce qui reste d’ailleurs conseillé, mais il n’en a plus l’obligation.

2eme mesure : même chose pour les tests des personnes cas contacts, aucun isolement n’est impératif.

Comme le préconisait le Haut Conseil de la Santé Publique, les mesures d’isolement ne seront plus obligatoires mais simplement recommandées :

« le contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France métropolitaine et en Outre-mer »

Le gouvernement recommande aux personnes positives de respecter les gestes barrières, de se faire tester et d’éviter le contact avec les personnes fragiles.

3eme mesure, la fin des arrêts maladie dérogatoires :

Il est mis fin le 31 janvier au téléservice « Contact Covid » de l’Assurance maladie, qui permettait l’identification et la prise en charge des personnes malades du Covid-19 et des cas contacts.

L’assurance maladie ne recherchera plus les éventuels cas contacts dans l’entourage des cas positifs comme le prévoyait la loi du 30 juillet 2022 mettant fin à l’état d’urgence sanitaire.

Le délai de carence revient :

4eme mesure : les arrêts « covid » seront désormais traités comme un cas « classique », c’est-à-dire avec un délai de carence avant le versement d’indemnités journalières par la Sécurité sociale et du complément employeur.

L’isolement n’étant plus obligatoire, l’assurance maladie laisse le choix de le faire ou non mais en réalité, les jours de carence non payés étant de retour, les plus précaires n’auront pas trop le choix, et iront bosser…

Isolement des personnes vulnérables :

Dernière mesure : Un dispositif spécifique d’activité partielle avait été mis en place pour les personnes vulnérables sur la base de l’activité partielle.

Plusieurs fois prolongé, il devait prendre fin le 31 janvier 2023.

Le ministère de la Santé indique samedi que ces salariés vulnérables, « qui représentent aujourd’hui quelques centaines de personnes en France, doivent pouvoir se voir proposer des solutions pérennes si leurs difficultés perdurent ».

Il a donc été décidé d’accorder un mois supplémentaire.

Ce mois supplémentaire doit permettre de « mettre en œuvre cet accompagnement individualisé » indique le ministère.

Le dispositif similaire d’ « autorisation spéciale d’absence » est, lui aussi, prolongé jusqu’au 28 février dans la fonction publique.

Il n’est pas nécessaire de fournir un nouveau certificat médical.

Ensuite, deux possibilités devraient être offertes :

  • soit la personne vulnérable peut rejoindre son travail éventuellement après consultation du médecin du travail qui peut préconiser des aménagements et dans ce cas, l’activité reprend,
  • soit elle sera placée en activité partielle de longue durée (APLD),

Le taux de l’allocation d’activité partielle serait alors fixé à 60 % de la rémunération de référence nette du salarié concerné, toujours dans la limite de 4,5 SMIC.

La valeur minimal du SMIC est fixée depuis le 1er janvier 2023 à 8,92 euros NET.

C’est l’employeur qui verse l’allocation et se fait rembourser par l’état ensuite, le dispositif étant cofinancé par l’état et l’Unedic.


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