Pourquoi l’entrée en bourse de Colis Privé doit intéresser tous les salariés d’Adrexo ?

Colis privé est une filiale d’Adrexo elle-même filiale du groupe Hoops, elle-même présidée par des sociétés privées détenues par les actionnaires. Pour le moment intéressons-nous à la première partie de l’échafaudage : les liens entre Colis Privé et Adrexo.

D’abord un peu d’histoire :

Colis Privé est né au sein d’Adrexo, sous l’appellation d’Adrexo colis. L’entreprise Adrexo colis était alors dirigée par Frédéric Pons et l’activité colis par Eric Paumier. Cette entreprise ne faisait pas les résultats attendus et fut sortie du giron d’Adrexo avec un peu d’argent (1) et confiée aux mains du même M. Paumier.

Le Directeur Général d’Adrexo était en ce temps-là un dénommé Frédéric Pons qui négocia la sortie de l’activité du groupe SPIR tout en défendant les intérêts de son ami Eric Paumier. D’ailleurs, il ne tarda pas à le rejoindre car son avenir était bouché chez Adrexo. En effet, “la qualité” de sa gestion était telle que les actionnaires de l’époque l’avaient remercié.

En solitaire, quelques temps Colis privé n’allait pas mieux et les comptes restèrent dans le rouge malgré son dirigeant remarquable……quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

C’est durant cette période qu’une partie des parts de Colis privé furent cédées à Amazon USA.

Les deux compères qui ne s’étaient jamais perdus de vue furent candidats à la reprise d’Adrexo, le moment venu. Bien aidé par le secrétaire du Comité d’Entreprise, internationalement connu pour sa probité et son intelligence, Leonardo Milone (2).

Ils réussirent leur opération. Le groupe de presse (Spir Communication) allait céder Adrexo pour l’euro symbolique en y ajoutant une soulte de 64 M€, pour assurer l’avenir mais aussi pour se dégager de cette responsabilité, ainsi que le bâtiment du siège à Aix en Provence devenant ainsi propriété d’Adrexo.

Quelques temps après la reprise d’Adrexo par ces messieurs (et même un troisième qui a depuis pris du recul n’aimant pas le mode de gestion utilisé et les activités de montagne), qui n’ont donc jamais mis un euro dans la cagnotte.

Colis Privé détenu en propre par nos deux compères (et pourtant en difficulté) est devenu la propriété d’Adrexo en échange de l’immobilier du siège évalué à l’époque à 10 Millions d’euros. Un premier échange fructueux puisqu’une société déficitaire était échangée contre des murs d’une valeur conséquente..

Cette opération permis aux deux actionnaires de commencer par se mettre pas mal d’argent directement dans la poche, du moins dans la poche des sociétés qu’ils ont chacun créées pour l’occasion. Mais ce n’est pas fini. (3)

Colis Privé utilisa alors les services et les moyens d’Adrexo pour se développer. Ces services et moyens étant gratuits ou sous payés comme il se doit…hé oui, hé oui !!

Voilà une description de la situation et de l’historique en quelques mots.

Comme nous le savons tous, Adrexo ne va pas bien, nous venons d’en expliquer quelques raisons, des moyens destinés à son renforcement furent “fléchés” pour d’autres causes. Sans parler de l’absence de stratégie et de management.

Malgré tout il faut qu’Adrexo vive encore un peu. En effet, sa chute entrainerait la perte ou la vente de Colis Privé… Il n’en est pas question, il y a encore du fric à se faire !

Donc on imagine une opération financière

Colis Privé fait des résultats positifs depuis l’année dernière (comme c’est étonnant !), donc il est possible de valoriser cette entreprise.

Les parts d’Amazon doivent être rachetées par le groupe Hoops, qui devient alors directement propriétaire de l’ordre de 25% des parts de Colis Privé, les 75% autres, nous le rappelons sont la propriété d’Adrexo.

Il y a une fiducie sur Colis Privé, c’est une sorte d’hypothèque qui avait permis de soutenir financièrement Adrexo en son temps ….Fins de mois difficile parait-il !!!

Un emprunt fut fait aux States of America, parait-il, pour mener ces opérations a bien.

Il est donc possible d’envisager une entrée en bourse pour lever des fonds et valoriser Colis Privé avant qu’Adrexo n’ait plus les moyens de maintenir ses “subventions”…

Comme nos actionnaires détiennent une créance de 30 Millions en compte courant, il est bien évident que l’argent ne remontera pas à Adrexo in finé.

Pour entrer en bourse, l’AMF (communément appelé le gendarme de la bourse), demande des informations de qualité pour parfaitement connaître l’entreprise mise sur le marché, en effet c’est eux qui valident les informations communiquées au public, qui doivent être parfaitement fiables. Des analystes pointus entreront alors en jeu.

Le CSE doit jouer un rôle éminemment important à ce moment car il est informé et consulté. Certes nous savons ce que sont les “infos-consultes” à la mode Adrexo ou même Hopps, mais quand l’interlocuteur est l’AMF et qu’il se doit d’être le garant des investisseurs, leur rôle est de connaître la véritable situation des entreprises dont les parts sociales sont mises sur le marché.

Evidement, la situation du groupe qui possède l’entreprise mise en bourse est aussi analysée et donc aussi celle d’Adrexo, propriétaire de Colis Privé pour la majorité des parts.

Donc, imaginez un CSE tel qu’Adrexo l’a connu ces dernières années : Où est l’intégrité ? Où est la compétence ? Comment pourrions nous confier une mission aussi essentielle à des personnes plus intéressées par le montant de ce qu’il vont percevoir pour se déplacer que part le sort de l’entreprise ?

Et disons-le, comment confier cette analyse à des personnes qui ne possèdent pas les qualités qui permettraient la défense des intérêts des salariés d’Adrexo ?

Seule la CAT peut jouer ce rôle, avec l’aide d’experts, qu’il faudra missionner et tous le savent. Aussi bien la direction et tous les autres syndicats qui ne cessent de taper sur la C.A.T. devenu incontournable dans l’entreprise du fait de son objectivité et de sa communication envers les salariés qui étaient privés d’informations importantes. Nous devons convaincre les salariés de faire le seul choix pour pérenniser cette entreprise.

Si cette opération se fait, et la C.A.T. n’est pas fondamentalement contre, il va y avoir beaucoup d’argent en jeu.

Cet argent pour partie doit légitiment revenir à Adrexo pour se renouveler et reprendre vie !

Qui est capable de veiller à ces opérations pour interdire que le seul objectif soit d’enrichir les actionnaires et de tuer Adrexo ?

Nous devons convaincre les salariés de faire le seul choix pour pérenniser ADREXO : Nous donner une majorité écrasante.

C’est parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu que la C.A.T. est le seul syndicat à lever ce point essentiel pour l’avenir d’ADREXO et le seul à être capable d’y faire face avec force et détermination. D’en parler et de l’expliquer tout simplement !

Une majorité forte est nécessaire pour vous représenter et nous pensons qu’autrement ADREXO est en danger (pour toutes les raisons que nous venons de vous exposer et qui seront mises en œuvre demain..

  1. Un peu d’argent c’est toujours des millions d’euros dans ce monde-là.
  2. Aujourd’hui Léonardo Milone bénéficie de l’asile syndical dans une autre organisation !!!
  3. Rien que sur cette opération un C.E., à l’époque, digne de ce nom aurait dû réagir et demander des expertises.
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2 Commentaires

  1. Bonjour, pour commencer les économies ont pourraient envoyer les codes pour les votes en un seul courrier au lieu de deux. Non ?

    • Bonjour,

      Cette solution est utilisée pour éviter le vol des identifiants, mais comme les courriers sont arrivés le même jours…. on voit pas bien a quoi ca sert !

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