Une presse diffuse depuis quelques semaines, le même article. Décryptage !

Vous avez peut être vu passer, sur plusieurs titres Web, un article sur Hopps Group, maison mère d’Adrexo.

Son titre :

HOPPS Group : la success story française de la logistique e-commerce

Une chose est certaine, ce n’est pas le prochain prix Pulitzer du journalisme. Cet article est paru sur Siècle Digital, Niooz, entreprendre, Rudder, en24….

Plus étonnant, il décrit une situation très éloignée de la réalité de notre groupe et, à le lire, on pourrait se demander s’il ne s’agit pas d’une autre entreprise, très différente, en croissance, bien gérée, leader de son activité et en fort développement.

Lisez par vous même :

“HOPPS Group, numéro un des prestations de e-logistique pour les e-commerçants et un leader de la livraison de colis à domicile, a su tirer parti de la forte croissance du commerce en ligne. Retour sur une success story française qui suscite l’intérêt des géants du e-commerce.”

“Numéro 1 des prestations de e-logistique pour les e-commerçants ?? et un leader de la livraison de la livraison de colis à domicile ??”

Ca fait du bien de se sentir dans un groupe numéro 1… Ca doit rapporter gros ? Euh et bien, pas assez pour payer ses loyers a temps, pas assez pour payer ses fournisseurs dans les délais, pas assez pour payer ses dettes fiscales et sociales, pas assez pour payer ses salariés en une fois au mois de juin et pas assez pour payer les distributeurs d’Adrexo au temps réel… mais a part ca, c’est bon…

La filiale de prestations e-logistique pour les commerçants, est-ce Dispéo avec une annonce de 150 000 colis par jour traités, alors qu’en 2017, le nombre de colis traités en France était de 506 Millions ? Sacré leader ! Est-ce Colis Privé avec 42 Millions de colis transportés en 2018 ? Pas d’avantage !

Ce n’est pas rien, et même une performance, mais pas suffisant pour rendre l’entreprise bénéficiaire pour Dispéo et tout juste pour Colis privé, et pour la première année en 2018, et surtout grâce à un développement du réseau et du taux de couverture par la sous traitance assurée par Adrexo.

La suite de l’article :

“Fondée en 2017 par Eric Paumier et Frédéric Pons, les deux protagonistes de la success story Colis Privé, et par Guillaume Salabert, HOPPS Group s’est hissé en seulement deux ans au rang de leader de la e-logistique en France et s’est imposé comme l’une des success stories les plus fulgurantes et les plus prometteuses du secteur. En deux ans seulement, l’entreprise basée à Aix-en-Provence a su casser les codes du secteur pour proposer une chaîne logistique entièrement intégrée, du premier au dernier kilomètre.”

La vérité sur la “succèss story Colis Privé” c’est qu’elle n’a jamais pu gagner un sous avant 2018. Elle a comptabilisé fin 2016, une partie de la soulte perçue par les nouveaux actionnaires au rachat d’Adrexo, et qui n’avait pas d’avantage produit de bénéfice mais qui avait permis de renforcer les capacité de production des centres de tri.

La seule “fulgurance” qu’on peut noter dans cette affaire, c’est celle des dépenses puisque dès fin 2018, la trésorerie du groupe HOPPS était au plus bas, et qu’elle est depuis sous perfusion.

Suite :

“Du premier au dernier kilomètre, réinventer les codes de la logistique

HOPPS Group a d’abord su tirer parti de l’explosion du e-commerce. Car derrière la forte croissance des achats dématérialisés, il y a aussi celle de la logistique physique. Avec plus de 505 millions de colis envoyés en 2017 selon la Fédération de la vente à distance, le secteur est en pleine croissance. Une dynamique qui n’est pas prête de s’arrêter avec 10,5% de croissance entre 2016 et 2017, et plus de 37,5 millions de Français achetant sur des sites marchands.


Ce nouveau contexte de généralisation des achats en ligne est à la fois marqué par une forte hausse des volumes échangés, mais également par une augmentation des attentes des clients et des besoins des e-commerçants en matière de logistique.

Pour relever ces nouveaux défis, HOPPS Group s’est notamment appuyé sur la mutualisation des forces et des réseaux de distribution de ses filiales.

Le groupe a constitué un réseau de 18 000 distributeurs, 5 sites logistiques et plus de 270 centres et relais qui lui permettent de couvrir l’ensemble du territoire français. Et de servir ses 25 000 clients B to B dans des délais et avec une efficacité records, en amont et en aval de la livraison, en maîtrisant chaque étape de la chaîne logistique.”

Tiens, 18 000 distributeurs, 270 centres en France, ça vous parle ? ET oui, c’est Adrexo !

Bon les 18 000 distributeurs, ce sont ceux qui distribuent la publicités et les 270 centres contiennent plus de prospectus que de Colis, mais il faut bien présenter les choses sur un jour intéressant. C’est humain !

D’ailleurs, on peut noter le point sur la mutualisation des moyens, ils sont tellement mutualisés ici qu’ils sont fusionnés pour ne faire plus qu’un. Mettez 1 kilo de diamants et 99 kilos de cailloux, ça fera effectivement toujours 100 kilos de quelque chose.

Dire que colis privé n’a aucun salarié distributeur de colis, ça fait tout de suite moins riche et avouer qu’il s’agit uniquement de sous traitants et majoritairement de petites entreprises qui couvrent les secteurs, c’est pas très vendeur, même si ce n’est pas un cas isolé dans la profession.

En effet, pour le réseau Adrexo et tous les salariés qui distribuent des colis pour Colis Privé, chaque jour, sont bien salariés d’Adrexo et c’est bien Adrexo qui supporte les salaires, les locations de véhicules et le reste.

Adrexo est bien entendu rémunéré pour cela, mais depuis le lancement de l’activité, l’entreprise n’a pas pu s’enrichir la dessus, contrairement à sa fille, Colis Privé, qui profite d’un taux de couverture bien plus important et ainsi d’une quantité de colis bien plus forte et d’une offre globale plus alléchante.

Vous qui vivez sur les terres Adrexiennes, permanents ou distributeurs, pensez vous côtoyer l’entreprise décrite ci-dessus ?

C’est pourtant avec ce type d’articles que l’on retrouve sur plusieurs titres, signés de noms différents, que le groupe souhaite se refaire une beauté. Il faudrait apprendre qu’aujourd’hui, ces doublons d’auto congratulation, façon années 80, ne peuvent plus convaincre personne et, bien plus, éveiller l’attention et le scepticisme des lecteurs et des salariés qui se sentent trahis par des affirmations très distantes de la réalité.

Avec ce type de communication, on est mal patron, on est mal…

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4 Commentaires

  1. j ai retrouvé un article (ou un publi-reportage sans que ca soit indiqué !!!) qui fait des 18000 distributeurs adrexo et de leurs syndicats des éternels raleurs !!!! ils se rendent même pas compte de la chance qu ils ont , etre selectionnés pour travailler (pour etre esclave ) dans le top 4 des meilleurs entreprises françaises ou il fait bon vivre !!!!!
    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/etude-marketing/classement-meilleurs-employeurs-france/

    Le Top 25 des meilleurs employeurs 2019
    Hermès
    Criteo
    Ubisoft
    Adrexo

    bon y a du avoir un bug quelque part non ???

Les commentaires sont fermés.