Communication C.A.T. : pourquoi ne pas tout dire ?

De nombreux commentaires, très régulièrement, reprochent à notre syndicat de ne pas toujours tout dire.

Comme vous avez aussi pu le remarquer, nous en disons beaucoup et parfois, cela nous est aussi reproché, mais bien entendu, pas par les salariés…

Plutôt que d’attendre l’information, nous allons d’avantage la chercher pour ne pas la “subir”.

Pour pouvoir diffuser une information, nous devons nous assurer de deux choses.

D’abord que cette information est vraie et donc la vérifier.

Dans l’épisode de l’arrêt de l’informatique du groupe, par exemple, la direction a été très transparente en communiquant dès le début sur la réalité du problème, sur son origine et à indiqué qu’elle informait également ses partenaires et clients.

Pour autant, nous n’avons pas reproduit le communiqué officiel, qui a pourtant été transmis à la terre entière sans préciser la moindre confidentialité. Nous l’avons retrouvé sur tous les réseaux possibles très rapidement.

Nous avons cherché à vérifier les informations et surtout à vous informer des conséquences pratiques pour vous. Il n’y a que peu d’intérêt à reproduire un communiqué, sans en vérifier la véracité, et surtout sans le commenter.

A la limite, peu importe le motif, l’important ce sont les conséquences pour ceux que nous représentons, les salariés.

Ensuite, il faut que l’information ne soit pas confidentielle et que sa diffusion ne puisse pas entrainer de dommages.

C’est sur ce plan que nous sommes le plus frustrés pour tout dire.

Nous aurions parfois envie de publier des informations mais celles-ci auraient des conséquences extrêmement fâcheuses et nous choisissons de les conserver pour nous, soit pour attendre que la diffusion soit possible, soit pour nous protéger d’éventuelles attaques, comme nous y sommes désormais habitués.

Parfois, il faut aussi chercher à vérifier et à compléter des articles, c’est actuellement le cas sur un dossier spécial que nous préparons sur la sous traitance en région parisienne ces dernières années. Un sujet très intéressant mais qui nécessite des heures d’écriture et de vérification.

Enfin, et c’est sans doute le plus important, il faut que notre communication apporte quelque chose aux lecteurs, les salariés d’Adrexo, sinon, il n’y a également aucun intérêt.

Pour toutes ces raisons, vous comprendrez qu’il est parfois difficile de répondre précisément à vos questions, souvent pourtant pertinentes, et que nous nous focalisons sur l’intérêt des collègues en choisissant les informations relayées ici sans toutefois ignorer les autres mais en les traitant différemment.

Parfois, au contraire, nous prenons certains risques lorsqu’une situation nous apparait injuste avec une volonté de poursuivre le débat sur le terrain judiciaire afin de faire éclater la vérité. C’est aussi le rôle d’un syndicat de sortir de sa zone de confort dans l’intérêts de ceux qui le compose.

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5 Commentaires

  1. Un vrai travail de vrai journaliste, en somme !

    Bonne continuation !

  2. Il faut reconnaitre qu’avec vous on a des informations utiles et intéressantes par rapport aux autres syndicats qui ne communiquent pas du tout.
    Bon travail et continuez ainsi
    Cordialement

  3. bonsoir,
    Tout à fait d’accord avec vous. Réagir “à froid” peut engendrer une certaine incompréhension mais par contre pour un certain “public” être considéré comme une une inactivité. Difficile de faire la part des choses… Mais je pense que la modération, qui nous manque pas en ces temps compliqués, implique un temps de réflexion et du recul pour adopter une orientation intelligente.
    La réaction “à chaud” mène rarement à une solution intelligente.
    J’aimerais ici vous remercier de votre pondération et de votre recul dans vos réactions et de vos réflexions (donc de vos interventions).

Les commentaires sont fermés.