Bruits de réseau

Tous les managers ont été récemment conviés à une e-convention, sous forme de deux matinées de visio-conférence.

Nous avons voulu savoir ce qu’il en restait.

Dictature participative

Lors de la première séance, la conférence était à l’image de la boîte… en panne !

Faute d’évaluation de ce que représentait le nombre de participants, le système n’a pas accepté le glissement vers des groupes de travail et tout le monde a dû subir un flot d’informations descendantes sans réelle surprise.

Frédéric Pons a semble-t-il pu tout de même expliquer qu’il était adepte, non pas de l’esprit participatif au sein du groupe mais uniquement de la « dictature participative ».

Voilà qui plaçait la convention sous les meilleurs auspices.

Les mots ont un sens !

Dictature (d’après Larousse), au sens sociétale :

« Pouvoir absolu exercé par une personne ou un groupe dans un domaine particulier ; tyrannie. »

Participative :

« Qui implique une participation active des protagonistes dans une action, une activité. »

Pas très compatible….

D’après quelques auditeurs, c’est un moment de la matinée qui a fortement choqué y compris ceux qui passent beaucoup de temps à tenter de bien faire.

Bref…

Le retour du leader

Ceux qui connaissent nos actionnaires savent qu’il n’y a pas une réunion sans que soit dit que nous sommes leaders de quelque chose.

A vrai dire, que ce soit positif ou négatif, il faut bien avouer que tout le monde est inévitablement leader quelque part.

Et dans la situation du groupe, que tout le monde connaît, il est difficile de trouver un thème positif. Alors Frederic Pons, toujours lui, a trouvé la parade !

Reprenons notre Larousse. Leader :

« Entreprise, groupe, produit, etc., qui occupe la première place, un rôle de premier plan dans un domaine ».

Bon manifestement, ce n’est pas pour nous…

Mais notre « dictateur participatif » indique qu’il faut appréhender notre leadership, en considérant les choses autrement et que nous ne sommes certes pas les premiers mais juste ceux que tout le monde veut suivre, une sorte de « modèle ».

Et là, même si parfois plus c’est gros plus ça passe, on a clairement perdu une partie de l’auditoire qui a constaté que leurs bras tombaient.

Pour une surprise, c’est une surprise.

Imaginez les cadres, qui vivent l’état du réseau tous les jours, entendre que nous serions un « modèle » et, à ce titre, un « leader ».

Ceux qui ne peuvent fournir du matériel à leurs distributeurs, qui ne peuvent faire fonctionner normalement leurs agences, qui gèrent péniblement le paiement des factures et des loyers, ont découvert qu’ils étaient « leader » au sens de l’entreprise.

Merveilleux !!!

Vous l’aurez compris, après ces deux déclarations, tout le monde savait qu’on allait assister à un beau numéro de claquettes habituel, nous sommes aussi leader sur le sujet.

D’ailleurs, pas de questions, à 11 heures, tout le monde pouvait reprendre ses activités au lieu de midi comme prévu.

Le désastre….

De ce fait, il en manquait pas mal à la seconde séance et beaucoup de participants avaient pris la précaution de couper la vidéo pour pouvoir vaquer tranquillement et discrètement à leurs occupations personnelles.

Autre conséquence de notre « Deschiens Comedy », le réseau de l’entreprise a été rendu inutilisable, même pour ceux qui n’étaient pas conviés, du fait de sa saturation.

Techniquement, on est aussi leader !

Nous voilà donc fixés, on est mal patron, on est mal…

Allez on s’applaudit !!!

Print Friendly, PDF & Email

3 Commentaires

  1. çA C EST DU MANAGEMENT !…….
    MOI qui enviait les americains pour avoir un president aussi c…… ….
    consternant je vois qu en FRANCE nous avons des TETES PENSANTES qui doivent sortir du meme INSTITUT ….. mais quel institut deja ????
    Breve de plaisanterie il n existe donc pas de moyens ou de raisons probantes pour eliminer ce genre d elucubrés ?????
    BONNE SOIREE Jean BELLAMY

Les commentaires sont fermés.