Le CIRI, c'est quoi ?

Depuis quelques mois, vous lisez sur notre site, les mentions relatives au CIRI dans le cadre de la restructuration de l’entreprise.

Bercy

Le CIRI, c’est le Comité Interministériel à la Restructuration des Entreprises.

Il a été crée par arrêté ministériel du 6 juillet 1982 sous l’intitulé de “comité interministériel de restructuration industrielle

Il rassemblait à l’époque 14 administrations et traite des difficultés des entreprises de plus de 400 salariés.

C’est une structure qui vient aider les entreprises à se restructurer, particulièrement par la médiation, lorsqu’elles sont en difficulté.

Le CIRI est spécialisé dans les procédures amiables (Conciliations, procédures Ad’hoc), et a pour principale mission de sauver les emplois de l’entreprise en difficulté.

Actuellement, il maintient un taux de réussite de 90 %.

Le service est rattaché à la direction du trésor et publie chaque année un rapport d’activité.

Il est composé d’experts sous la tutelle d’un secrétaire général et d’un délégué interministériel, spécialiste du sujet.

Dans le cadre du travail normal d’un syndicat de salariés et surtout pour maîtriser le sujet des difficultés en cours dans l’entreprise, c’est cet organisme que nous avons rencontré pour échanger et sensibiliser nos interlocuteurs à l’importance de l’aspect humain lié au fonctionnement de l’entreprise.

C’est dans les bureaux feutrés du 6ème étage du bâtiment du ministère des finances (Bercy) que nous avons pu rencontrer le délégué interministériel et un de ses conseillers ainsi qu’une représentante du ministère du travail.

L’action du CIRI est déterminante car elle permet en premier lieu de mettre en place un moratoire des dettes sociales et fiscales et d’éviter ainsi les poursuites de l’URSSAF et du Trésor Public.

Ceci à pour effet immédiat de donner un peu d’oxygène à l’entreprise mais aussi de la maintenir en capacité de concourir à des appels d’offres sur les marchés publics, ce qu’elle ne pourrait pas faire si elle n’était pas en règle avec ces organismes.

Le dossier est difficile, le CIRI intervient bien tard et constate une situation quasi-désespérée. L’impact social est en plus très compliqué à gérer à l’aube des élections.

La crainte de notre syndicat, c’est que le CIRI maintienne sous perfusion l’entreprise de manière artificielle pour passer ces échéances et pouvoir limiter ensuite l’impact politique d’une restructuration lourde. C’est actuellement une tendance qui semble retenue.

En attendant, nos actionnaires nous annoncent toujours un financement à venir. Il devait arriver fin décembre, il n’est toujours pas concrétisé. Une partie des élus du personnel a exprimé ses doutes par une abstention lors de l’information de la direction qui avait pris soin de ne pas présenter son projet au préalable rendant au surplus la consultation entachée d’irrégularité et limitée à l’information sur le principe du mécanisme utilisé seulement.

Pour autant, chacun sait, y compris les actionnaires et le CIRI, qu’un financement ne suffira pas à sortir durablement l’entreprise des difficultés et que cette sortie ne peut se faire que par un développement des nouvelles activités et une augmentation significative du chiffre d’affaire et de la rentabilité.

Sur ce point, aucun signal ne vient nous rassurer.

Print Friendly, PDF & Email

14 Commentaires

  1. Bonjour reste plus très longtemps à attendre les élections sont en mars alors on pourra vérifier si cette théorie est la bonne mais je pense comme vous nous sommes à l’Aube d une catastrophe annoncée pour 18000 personnes

  2. CHERS SYNDICATS
    LE ROC DIT QUE VOUS AMPLIFIEZ LES SUJETS SUR LE BUDGET
    ETES VOUS SURS DE CE GROS PROBLEME D ARGENT POUR PAYER LES SALAIRES
    SALUTATIONS
    MARCO

    • Bonjour, je ne sais pas où vous êtes mais votre roc doit être privilégié, il n’a pas dû avoir de décalage de versement de salaire, il ne doit pas manquer de matériel, il ne doit pas avoir de problème de loyer sur ses dépôts, il ne doit pas avoir de problème avec ses fournisseurs, il ne doit pas être au courant des récents emprunts réalisés par le groupe et de la recherche actuel de financement, bref, il doit être sur une autre planète.

  3. Bonjour,

    D’après cet article, nous devont entendre que nous seront encore payé pour le mois de février et qu’ensuite ca sera le gros blanc ou la grosse catastrophe??

    • Bonjour,

      Il faut déjà que le financement attendu se concrétise rapidement pour assurer les salaires de janvier, versés début février.

      Ensuite, il faudra une reprise d’activité et du chiffre d’affaire pour permettre une poursuite d’exploitation.

      • Pensez vous que vous allez avoir des informations rapidement concernant ce financement?
        Car à entendre nos actionnaires, il y aurait 4 offres en étude? Est ce vrai?

        Donc sans ce financement il n’y aura pas de salaire?

        • Bonjour,

          Nous n’avons aucun échéance sur la décision du préteur. Janvier est une période creuse pour l’activité, il est légitime de s’inquiéter pour cette fin de mois.

          Les actionnaires indiquent que 4 offres sont faites. Nous n’y croyons pas un instant.

  4. Une reprise par mediapost??

    Car a entendre les actionnaires ils le démentent totalement?
    Y’a t’il des pistes sérieuse?
    Seront nous paye début février?

    • Les actionnaires ne sont certainement pas intéressés par un naufrage du groupe.

      La solution de la poste serait son résultat. Sur les pistes sérieuses en dehors de cela, oui, sans doute, mais elles ne vont pas dans l’intérêt des salariés d’Adrexo.

      Pour la paye de début février, aucune information encore.

      • Dans l’hypothèse où la poste rachèterait Adrexo cela signifiera que tout le monde serait chez pôle emploi alors?

        Aucun poste ne serait sauvé?

        • Pas forcément, la poste aurait intérêt à conserver les deux structures pour ne pas se retrouver en situation de monopole, du moins dans un premier temps.

Les commentaires sont fermés.