OSCARO.COM : des ruptures conventionnelles à la chaîne pour échapper à un plan social

La section syndicale Confédération Autonome du Travail (CAT) d’ Oscaro.com confirme les révélations du site d’information infodujour.fr selon lesquelles 120 personnes ont été poussées vers la sortie sans négociation d’un plan social (PSE).

Oscaro.com subit une hémorragie de personnel depuis son rachat par AD (Auto Distribution) et l’arrivée d’un fond d’investissement américain.

Ces 120 départs organisés sous forme de ruptures conventionnelles – parfois 20 sur un trimestre – de pseudos « licenciements disciplinaires » non remplacés ou de « transactions » – auraient dû attirer l’attention de l’inspection du travail. Ce qui n’a pas été le cas.

Quand on voit l’enchainement et le nombre des départs, on ne peut que suspecter le contournement d’une obligation d’un plan social.

Ces départs font évidemment l’affaire de AD (Auto Distribution).

Et cela continue dans le silence le plus total.

Nous dénonçons les projets de départ à la suite d’une réorganisation envisagée de la logistique : fermeture d’Argenteuil au profit du site logistique de Cergy (95) et du site logistique d’AD à Réau (77).

Ce sont à nouveau 130 emplois menacés !

De la même façon nous dénonçons les perspectives d’externalisation en Europe du centre de relation client basé à Gennevilliers,

Et là ce sont environ 100 emplois qui sont sur la sellette.

Après les GAFAM qui passent en force pour ne pas être soumis à la fiscalité française, on voit ces grands groupes américains comme Auto Distribution (Bain Capital) contourner les procédures pour ne pas être soumis au droit du travail français. De plus, en 2018 OSCARO.COM a perçu 748 000 euros au titre du Crédit d’impôts pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ainsi que 291 000 euros au titre du Crédit d’impôts du fait de Recherche et Développement (CIR), soit au total plus d’un million d’euros de fonds publics. Au vu du comportement de cette entreprise sur le plan social, il est permis de s’interroger sur l’utilité de ces aides publiques.

Et pour ce faire, tout est bon, transactions à la chaine avec les salariés, licenciements disciplinaires et « démissions ».

Toutes ces pertes humaines qui ont contribué au succès de ce leader de vente de pièces détachées doivent cesser ainsi que la gestion à l’« américaine » de l’entreprise et de son personnel.

Nous réfléchissons à une action pour délit d’entrave afin de protéger les salariés de ce « pseudo plan social ».

Nous appelons Pierre Noël Luiggi, le fondateur d’OSCARO.COM, toujours actionnaire, à reprendre les rênes de l’entreprise pour endiguer la démobilisation des salariés d’OSCARO.COM et réinsuffler une énergie indispensable à la sauvegarde de l’entreprise et des emplois.

Nous interpellons aussi le Ministère du Travail et le Ministère de l’Economie pour qu’ils fassent respecter les lois françaises au fonds d’investissement américain Bain Capital.

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5 Commentaires

  1. Bonjour ma question est toute simple. Pourquoi nous parler de cette entreprise ?

    • Bonjour,

      Parceque nous parlons aussi de l’action de la C.A.T. dans d’autres entreprises et des pratiques critiquables afin d’informer nos collègues de l’environnement de travail d’autres employeurs qui pourraient un jour frapper notre entreprise.

  2. Bonjour esque les salaire sont verser aujourd’hui parce que d habitude moi c virer entre 13h30 et 16h et la toujours rien donc si vous avez des infos ou des personnes qui l ont toucher sa me rassurerai merci

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