Salarié handicapé à Angers… suite !

Il y a maintenant quelques mois, nous vous faisions part de la situation d’un salarié à temps plein sur l’agence d’Angers qui se trouvait en situation d’inaptitude au travail suite à des dysfonctionnements de l’entreprise.

En effet, ce salarié handicapé, manutentionnaire, muté à sa demande récemment à Angers avait été cantonné volontairement à des taches incompatibles avec son handicap ce qui avait provoqué une nette détérioration de son état de santé.

Le médecin du travail avait du faire cesser immédiatement son activité puis qu’aucun de ses avis n’avait été suivi d’effet.

Finalement, après une nouvelle intervention de sa part et le renfort de la CARSAT et de l’Inspection du Travail, Adrexo avait décidé d’étudier son cas et faisant intervenir un ergonome sur le site et en provoquant une réunion en présence de ce dernier, du salarié et du médecin du travail.

Il nous avait été initialement indiqué qu’il n’y avait pas de tache disponible pour lui et que le faire travailler autrement induirait des coûts non budgétés mais il est à noter qu’aujourd’hui, et après notre intervention, le discours à considérablement changé puisque des solutions existeraient…

Pour autant, à ce jour, le salarié est toujours payé à attendre chez lui ces hypothétiques solutions.

Le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail que nous avions informé dans le cadre d’un droit d’alerte s’est également déplacé sur le site pour auditionner les parties et il ressort que l’absence de suivi des indications du médecin du travail ressortirait de l’inobservation, par les services RH du siège, des préconisations de ce dernier.

L’entreprise indique d’ailleurs vouloir sécuriser ce type d’alerte et imposant que les services RH soient réactifs mais ne démontre en rien cette décision et compte s’appuyer sur la structure RH actuelle qui est loin d’avoir démontré ses capacités en matière de réactivité, bien au contraire.

Dans le cadre du droit d’alerte que nous avions lancés, il est à noter que le CHSCT n’a pas cru devoir auditionner les lanceurs d’alertes, ce qui est pourtant obligatoire.

Enfin, et à notre connaissance, le matériel acheté pour ce salarié et financé sur des fonds AGEFIPH est toujours sur son ancien site alors qu’il suffirait de le faire transporter.

A l’heure ou les managers se voient demander des efforts et vous demandent également de vous aligner sur des temps “repères” ou théoriques inatteignables, l’entreprise se permet ici de rémunérer un salarié à plein temps en le laissant chez lui sans activité, alors qu’il ne demande qu’à travailler :  une nouvelle démonstration d’un double discours incohérent.

A suivre…

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